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Mardi 10 Mai 2016

Le partenariat tuniso-italien a toutes les conditions pour réussir

Le partenariat tuniso-italien a toutes les conditions pour réussir

 

150  opérateurs économiques italiens et des  représentants de 9 institutions bancaires étaient présents lundi  9 mai 2016 au business forum Tunisie-Italie tenu au siège de l’UTICA.

Ce forum est le rendez-vous de l’investissement et du développement a déclaré Mr Habib ESSID  chef du gouvernement lors de l’ouverture de cette manifestation ajoutant que la forte présence  des entreprises italiennes confirme la confiance des opérateurs économiques italiens dans la Tunisie post-révolution.

 

Notre pays qui a réussi sa transition politique a besoin de réalisations économiques et sociales pour la pérennité de la démocratie tunisienne. La Tunisie dispose d’une base économique diversifiée, d’une position géographique de choix et de ressources humaines de haut niveau, autant de facteurs qui militent pour en faire un site d’attrait pour les investissements en général et l’investissement italien en particulier.


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De son coté, le ministre italien des affaires étrangères Paolo Gentiloni Silver a affirmé que la stabilité de la Tunisie et sa sécurité sont un facteur important dans la mobilisation de l’investissement étranger, la création de l’emploi et le développement économique.

 

L’Italie s’intéresse à tous les secteurs économiques susceptibles d’attirer les investissements.

tel que l’agriculture, l’énergie et l’infrastructure à l’instar du projet de l’autoroute Sfax/Medenine, car la Tunisie recèle des potentialités importantes à même de valoriser les relations bilatérales, a-t-il dit ajoutant : « il faut travailler ensemble pour faciliter la coopération non seulement entre Etats mais aussi entre les régions des deux pays. Le travail et le développement est à la base de la sécurité et de la stabilité a-t-il conclu.

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Prenant la parole, Mme Ouided  Bouchamaoui, présidente de l’UTICA a déclaré  que l’Italie n’est pas simplement le deuxième partenaire de la Tunisie, elle est beaucoup plus que cela. C’est 2000 ans d’histoire commune, riche, mouvementée, passionnelle, une histoire qui a façonné l’évolution des relations tuniso-italiennes des siècles durant, scellant une amitié solide ancrée dans la mémoire collective des deux peuples. 

 

Ce forum, a ajouté la présidente de l’UTICA constitue une opportunité que les deux parties se doivent de saisir et non pas rester au stade des déclarations d’intention, de bonne foi, pour concrétiser par des actes concrets cette opportunité ajoutant qu’il va falloir que la Tunisie et l’Italie se positionnent sur cet échiquier régional. Il y va de la sécurité, de la place des deux pays dans la région et de la survie de leurs entreprises.

 

 

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Notre réflexion commune se doit d’apporter des propositions et des pistes d’actions sur le moyen et le long terme pour réunir les meilleures conditions de positionnement de nos économies et de nos entreprises. Il faut un nouveau départ dont les prémisses sont porteuses d’espoir et de promesses avec les évolutions que connait la région depuis peu, même si la prudence reste de mise.

 

Fort d’une longue et riche expérience, le partenariat tuniso-italien dispose de toutes les conditions pour réussir à relever le challenge s’il mettait en avant les atouts qui lui sont spécifiques a déclaré la présidente de l’UTICA.

 

Une position géographique idéalement servie, un dynamisme des entreprises connu et reconnu sur le marché mondial, et des produits d'une notoriété inégalable !

 

Tous les ingrédients d’un co-développement mutuellement prometteur sont donc là pour hisser la coopération économique tuniso-italienne vers d’autres paliers non seulement dans les secteurs thèmes des workshops organisés aujourd’hui mais aussi dans bien d’autres secteurs encore.

 

Prenant la parole  lors de la session plénière consacrée à l’environnement général des affaires en Tunisie, Mr  Yassine Brahim, Ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération Internationale a déclaré que les opportunités offertes aux deux parties sont importantes et que le moment est approprié pour booster la coopération bilatérale au moment ou la Tunisie se prépare à mettre en œuvre son nouveau plan de développement, le premier a être adopté après la révolution.

 

Après avoir assuré, dans une première étape sa transition politique, la plus réussie dans la région, la Tunisie à besoin de réussir sa transition économique pour mieux assoir sa démocratie. Elle offre aujourd’hui une opportunité pour les investissements italiens. C’est le moment approprié pour investir puisque la Tunisie va mettre en œuvre bientôt son nouveau plan de développement, le premier qu’elle adopte depuis la révolution.

 

La Tunisie, ajouté le ministre, est un marché ouvert et constitue avec les marchés algérien et libyen un marché potentiel de 60 million d’habitants.  Ainsi par exemple, le sud tunisien pourrait être une base importante pour les entreprises désirant opérer sur le marché libyen, une fois la situation sécuritaire dans ce pays stabilisée.

 

Plusieurs réformes sont en cours a ajouté le ministre. Il s’agit du code de l’investissement, de la loi sur le PPP, des programmes sur les énergies renouvelables, du traitement des déchets des municipalités dans le cadre du PPP, des grands projets d’infrastructures tels que le transport, et le port en eaux profondes d’Enfidha qui constituent autant d’opportunités de coopération.

 

Concernant le code de l’investissement, le ministre a affirmé que sa reforme permettra notamment l’allégement des procédures administratives et de réduire les écarts entre les régions. Il ajouté que la Tunisie va mettre en œuvre de grands projets qui intéressent le réseau autoroutier, le réseau ferré et le partenariat public-privé (PPP). Ces PPP intéresseront notamment le secteur de la production de l’énergie électrique dans deux nouvelles centrales, le développement des énergies renouvelables pour faire passer leur part de 3% à 12% d’ici 2020, le traitement des déchets.

 

Concernant le secteur automobile, le ministre a déclaré que 35% des pièces de voiture sont fabriqués par les équipementiers tunisiens mais il faut aller plus loin. D’autres secteurs sont prometteurs tel que le secteur des médicaments, de l’aéronautique et des technologies de pointe ou la Tunisie se positionne comme un hub pour le soft ware et l’ingénierie.

 

M. Atef Majdoub, Directeur Général chargé des Partenariats public-privés (PPP) à la Présidence du Gouvernement lui a succédé pour présenter la nouvelle législation sur le PPP. Outre le PPP classique institutionnel, la nouvelle loi introduit le PPP contractuel. Parmi les objectifs de cette législation sur le PPP, il y a la réduction du gap en matière d’infrastructure  entre les régions qui constitue un véritable obstacle pour leur développement.

 

Tous les secteurs économiques matériels et immatériels seront couverts par la nouvelle loi sur le PPP qui prévoir un contrôle de l’ARP, la création d’un conseil stratégique des PPP et d’une instance générale des PPP. M.  Majdoub a ajouté que deux PPP pilotes seront lancés ce mois-ci.

 

M. Nafaâ Naifar, Président de la Commission des affaires économiques de l’UTICA a quant à lui présenté l’environnement des affaires en Tunisie après la révolution caractérisé par une instabilité politique naturelle puisqu’elle est propre à tout pays en transition démocratique.

 

Aujourd’hui en Tunisie il y a un vrai dialogue qui s’est instauré entre le public et le privé, entre l’UTICA, l’UGTT et le gouvernement qui a aboutit à la conclusion d’un contrat social et ce dialogue se poursuit pour le bien du pays a-t-il ajouté. Les réformes concernant les caisses sociales, la flexibilité de l’emploi, la formation professionnelle, l’enseignement, etc… seront introduites par  consensus a-t-il ajouté.

 

Les participants se sont ensuite repartis sur trois workshop pour approfondir et débatte des questions inscrites au programme avant de se réunir à nouveau dans le cadre du « business forum » . Des rencontres B2B  ont été également organisées entre les opérateurs tunisiens et italiens 

 

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