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Jeudi 26 Mai 2016

Dialogue pour l'éducation et la paix Mme Bouchamaoui : le prix Nobel, un hommage à l’école tunisienne et à l’ensemble de ses disciples à travers les générations.

 Dialogue pour l'éducation et la paix  Mme Bouchamaoui : le prix Nobel, un hommage à l’école tunisienne et à l’ensemble de ses disciples à travers les générations.

A l’initiative de la Fondation du Qatar pour l’éducation, la science et le développement communautaire,

Tunis a accueilli le premier événement organisé par le  « Sommet mondial de l'innovation pour l'éducation » 
(WISE) qui s’est tenu le 26 mai à l’IHEC Carthage Business School sous le thème intitulé « Dialogue 
pour l'éducation et la paix.Ce symposium vise à engager les parties prenantes nationales et internationales 
dans un dialogue pour promouvoir le changement social en focalisant notamment sur les solutions tunisiennes
pour l'emploi des jeunes, l'innovation dans l’enseignement, les priorités de l'enseignement supérieur
et de l'éducation et de l’entrepreneuriat.
Intervenant lors de ce symposium , Mme Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA a déclaré que jamais 
dans l’histoire de l’humanité, les questions d’éducation et de paix ne s’étaient posées avec autant d’acuité, 
de sensibilité et de gravité tant elles sont présentes dans l’esprit de chacun de nous face aux drames 
qui secouent au quotidien les quatre coins de la planète.

 

Pour expliquer ce phénomène, chacun y va de sa propre analyse allant de la fragilité des modèles sociaux, de l’injustice économique, de l’absence des libertés, aux refuges sectaires, ethniques et religieux.

 

Mais c’est peut être, en allant un peu plus en profondeur qu’il y a des chances de trouver remède à tant de maux qui rongent la société et qui hypothèquent l’avenir de générations entières a déclaré Mme Bouchamaoui.

 

L’entreprise, a-t-elle ajouté n’est pas aisée  et le sous développement, la pauvreté, l’exclusion, le chômage, l’ignorance, les fractures sociales, les tensions, les conflits, les guerres, et la prolifération du terrorisme nous interpellent tous les jours pour nous rappeler à quel point les  questions d’éducation et de paix  sont cruciales et prépondérantes mais aussi intimement liées.

 

Après deux guerres mondiales, une révolution industrielle  et une révolution de l’information , après  la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, après des progrès gigantesques de la science et de la technologie, le monde serait –il  bizarrement réduit à un théâtre de haine, de violence, de terreur et de barbarie ? s’est interrogée la présidente de l’UTICA.

 

La question est d’autant plus pressante que des millions de voix s’élèvent un peu partout dans le monde pour réclamer le droit à plus de justice, à plus d’équité et à plus de paix.

 

A ces appels incessants et inquiétants, toutes les réponses proposées ici et là par les puissances mondiales, les organisations internationales et les médiations volontaires n’arrivent manifestement pas à enrayer ce fléau dévastateur de ses racines profondes, pas à défaut de volonté, mais beaucoup plus par souci d’adaptation à des situations différentes et complexes.

 

Et les négociants de la religion et les « Théologues » du dogmatisme semblent s’adapter à cette stratégie défensive sécuritaire par moments, économique des fois et politique dans d’autres.

 

Ainsi les solutions sécuritaires, politiques et économiques sont certes nécessaires, voire indispensables a déclaré Mme Bouchamaoui, mais leur impact restera sans aucun doute ponctuel et limité dans le temps et dans l’espace pour laisser encore de la marge de repli aux réseaux de la terreur et de la barbarie.

 

Le monde libre, celui auquel beaucoup d’entre nous croient, est –il condamné à se résigner à cette triste réalité, comme si c’était une fatalité ? S’est à nouveau interrogée la présidente de l’UTICA.

 

Elle a ensuite présenté l’exemple tunisien qui a fait du système éducatif la colonne vertébrale du développement économique et social. Il y a soixante ans, a déclaré la présidente de l’UTICA, la Tunisie, ce petit pays par la géographie, démuni de ressources naturelles, affaibli par une longue lutte pour l’indépendance, accablé par les séquelles de la pauvreté et du chômage et menacé par les épidémies et la famine, s’est lançait dans un vrai projet de société pour lequel il fallait beaucoup de pédagogie, de moyens et de mobilisation.

 

Les écoles implantées là ou il y a une source de vie accueillent dès lors des milliers d’enfants, soutenus par leurs familles dans un seul et unique espoir : Echapper à l’ignorance et accéder à une vie meilleure. Les programmes dispensés adossés aux valeurs de paix, de tolérance et d’ouverture alimentent une forme de communion nationale autour du savoir, comme une issue pour sortir le pays du sous développement.

 

L’égalité des chances revendiquée haut et fort par les porteurs du projet, les acteurs de cet immense chantier et les bénéficiaires du programme ouvre progressivement des perspectives de plus en plus prometteuses dans un pays en pleine reconstruction institutionnelle, économique, et culturelle.

 

Au fil des années l’ascenseur social que ce projet de société a développé a permis à la Tunisie de se doter du coup d’un encadrement de qualité formé à l’école de la république et couvrant la quasi-totalité de ses besoins en ressources humaines et en qualifications professionnelles dans tous les secteurs de la vie économique et sociale.

 

Et au-delà de la situation économique et sociale que le système de l’éducation a fortement transfigurée, la Tunisie voit se former dans une société de plus en plus éduquée, une classe moyenne ancrée dans ses valeurs ancestrales et ouverte sur les évolutions du monde.

 

L’impact sur la vie économique, sociale, culturelle ne manque pas de donner raison aux initiateurs du projet du savoir qu’ils ont porté à bras le corps en l’adaptant sans cesse aux mutations de l’environnement national et international tout en préservant ses fondements.

 

C’est d’ailleurs cette même classe moyenne, pur produit de l’école tunisienne qui accompagne le pays dans l’édification de son Etat, la création de son tissu économique, l’animation de sa vie culturelle, et la valorisation de son image sur la scène internationale.

 

C’est aussi cette même classe moyenne, qui n’a pas hésité à rejoindre l’appel de la jeunesse de son pays, avec un sens inouï de civisme, pour changer le cours de l’histoire, un certain 14 Janvier 2011.

 

En dépit de quelques dérives passagères, la Tunisie aura démontré au monde entier, que l’éducation n’est pas incompatible avec la paix, même si cela devrait passer par une révolution.

 

Le Prix Nobel de la Paix, accordé au quartet pour son rôle dans l’instauration d’un dialogue national permettant le déroulement de la transition politique, aura été ainsi une consécration d’un processus qui remonte loin dans le temps. Un hommage à l’école tunisienne, à ses fondateurs, à ses enseignants, à son corps pédagogue, et à l’ensemble de ses disciples à travers des générations entières.

 

Dans cette région du monde ou les tensions sont les plus virulentes et ou les menaces sont récurrentes, nos peuples peuvent se prévaloir de certaines vertus peu communes. Celles que l’Islam nous a enseignées entre autres.

 

Cette religion universelle stigmatisée par certains et instrumentalisée par d’autres a été fondée, doit-on toujours le rappeler,   sur les valeurs du savoir, de la tolérance et de la paix.

 

Mme Bouchamaoui a conclu son intervention en rappelant que  "أقرأ"a été le premier mot qu’Allah Sobhanahou wa Taala a révélé à l’adresse du prophète Mohamed Salla Allahou Alayhi Wa Sallem ! Toute une civilisation s’est construite après. C’est tout dire !!!

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