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Lundi 25 Decembre 2017

Neuvième congrès de l'Union Régionale de Mahdia : Le retard dans les reformes coutera cher à l'économie

Neuvième congrès de l'Union Régionale de Mahdia :   Le retard dans les reformes coutera cher à l'économie

Sous le slogan "l’investissement dans les régions, moteur du développement », l’union Régionale de l'Industrie, du Commerce et de l’artisanat de Mahdia a tenu son 9ième  congrès, le lundi 25 décembre 2017, sous la présidence de Mme Ouided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA et en présence de membres du Bureau exécutif national et de nombreux présidents des unions régionales et de  cadres de l’UTICA.
 
La présidente de l’UTICA a exprimé, dans son allocution  d'ouverture, le respect qu’elle porte aux chefs d’entreprises du gouvernorat de Mahdia qui ont toujours travaillé en étroite coopération et collaboration avec les structures de l’UTICA et pour leur combat continu pour l’essor et la pérennité des entreprises et pour la prospérité de l’économie nationale.
 
Elle également souligné dans son intervention le caractère très difficiles des cinq dernières années sur les plans économique et social aussi bien pour le pays que pour les entreprises. Toutefois, a ajouté la présidente de l’UTICA, durant ces cinq dernières années, une nouvelle constitution a été adoptée, des élections transparentes organisées et une transition politique réalisée grâce au dialogue national auquel l’UTICA a grandement contribué.

 
Pour faire face a la situation économique et sociale difficile, la présidente de l’UTICA a demandé qu’un intérêt plus grand soit accordé à la résolution des problèmes économiques et aux difficultés par lesquelles passent un grand nombre d’entreprises tunisiennes.
 
Certes les problèmes sont considérables mais les solutions malgré leur importance sont possibles et accessibles a ajouté Mme Bouchamaoui mettant l’accent sur l’impact négatif sur les entreprises organisées de la détérioration du climat des affaires, de l'augmentation de la pression fiscale et des lois de finances complémentaires qui se succèdent. Elle a également affirmé que le développement du commerce parallèle mine l’économie et que tous ces facteurs réunis ont fait que tous les indicateurs économiques du pays sont au déclin : commerce extérieur déficitaires, difficultés de la balance des paiements, dette extérieure croissante, accroissement de la part du commerce parallèle et de la contrebande dans l’économie nationale, caisses sociales en difficultés…
 
Tous ces facteurs se sont répercutés négativement sur l’activité économique avec comme conséquence des secteurs économiques en difficultés et de plus en plus d’entreprises menacées dans leur pérennité a-t-elle ajouté.
 
Les solutions à tous problèmes et difficultés sont possibles et passent nécessairement par les mesures adéquates qu’il importe d’adopter le plutôt possible.
 
En premier lieu, a ajouté la présidente de l’UTICA, dans un Etat de droit, il est fondamental d’appliquer la loi à tous sans discrimination et avec rigueur.  De même, il est essentiel de lutter contre le commerce parallèle et la contrebande tout en œuvrant à créer des emplois décents pour les jeunes.

 

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Abordant la question des reformes à adopter et à mettre en œuvre pour relancer la croissance, la présidente de l’UTICA a affirmé que chaque année de retard coute plus chère à l’économie du pays et pour les entreprises. L’adoption et la mise en œuvre de ces reformes ne doivent pas obéir à des calcul politiques ni à des contraintes de calendrier électoral a affirmé Mme Bouchamaoui qui a également souligné que l’instabilité fiscale et l’accroissement des charges sur les entreprises menacent leur pérennité appelant à réduire cette pression fiscale et à élargir l’assiette de l’impôt pour inclure le plus grand nombre de contribuables afin d’améliorer les recettes fiscales de l’Etat ajoutant que l’UTICA ne défend jamais les entreprises qui n’accomplissent pas leur devoir fiscal.
 
Dans son allocution de bienvenue, M. Mongi Msakni, président sortant de l’union régionale de Mahdia a déclaré que malgré les difficultés actuelles ; il faut croire dans un avenir meilleur. Il a ajouté que la région de Mahdia a notamment besoin d’une infrastructure plus développée et à bénéficier d’une discrimination positive pour se hausser au niveau de développement des autres régions côtières. Il a ensuite abordé les activités réalisées par le bureau exécutif sortant avant de mettre l’accent sur l’attachement de tous les entrepreneurs affiliés à l’UTICA à leur organisation comme le confirme leur participation aux congrès des unions régionales
 
Pendant le congrès, les rapports moral et financier ont été lus et approuvés.

Au cours du débat les congressistes ont soulevé des questions relatives au plan d’aménagement de Mahdia qui n’a pas été mis à jour depuis 20 ans, l’absence d’une ceinture autour de la ville pour décongestionner la circulation, le manque de main d’œuvre qualifiée pour certains secteurs, l’accroissement des charges fiscales, le respect du cahier des charges et la révision des prix des consommations pour le secteur des café.

 

Les professionnels ont demandé plus de formation pour les professionnels dans les domaines de la fiscalité, de la sécurité professionnelle alors que les artisans du secteur de l’artisanat  ont dénoncé l’accroissement des prix des matières premiers et le manque de main d’œuvre qualifiée.

 

Enfin, tous les intervenants ont été unanimes à dénoncer la contrebande, le commerce parallèle  et la nécessité de la justice fiscale pour tous. Ils ont également souligné l’importance pour le développement du pays de séparer le politique de l’économie et de la justice fiscale pour tous.

 

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