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Mercredi 17 Janvier 2018

16ème congrès de l’UTICA Mme Bouchamaoui : notre vraie bataille commune aujourd'hui, c’est une bataille pour l’emploi.

16ème congrès de l’UTICA  Mme Bouchamaoui : notre vraie bataille commune aujourd'hui, c’est une bataille pour l’emploi.

Le 16ème congrès de l’UTICA s’est ouvert aujourd’hui, 17 janvier 2018 au siège de l’organisation, en présence de M. Youssef Chahed, chef du gouvernement, M. Lazhar karoui Chebbi, représentant de M. Beji Caied Essesbsi, Président de la république, M. Noureddine Taboubi, Secrétaire Général de l’UGTT, des membres du bureau exécutif national sortant, de plusieurs personnalités nationales invitées à la cérémonie d’ouverture du congrès et des délégués représentant les unions régionales et les fédérations professionnelles.

 

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Les travaux du congrès ont été ouverts par Mme Ouided Bouchamaoui, Présidente sortante de l’UTICA, qui a rappelé que les activités de l’UTICA durant ces  cinq dernières années se sont inscrites dans le prolongement de l’esprit patriotique de ses fondateurs malgré la situation exceptionnelle par laquelle passe le pays et l'intérêt pour les affaires nationales a dominé les activités de l’UTICA.

 

C'était là le destin et le choix de l’UTICA à un moment décisif de l'histoire de la Tunisie. En effet, alors que le pays était en danger, l’UTICA en tant qu'organisation nationale et vu son rôle historique national, ne pouvait pas rester à l'écart alors que le pays vivait une crise politique étouffante et sans précédant et faisait face aux pires menaces terroristes.

 

Pour surmonter cette situation grave, l’UTICA en coordination avec ses partenaires, a organisé et parrainé le dialogue national qui a permis au pays de surmonter sa crise politique étouffante en approuvant une nouvelle constitution, en organisant des élections législatives et présidentielles transparentes et en entamant la mise en place de nouveaux organes et institutions constitutionnels.

 

Au cours de la période écoulée, a ajouté Mme Bouchamaoui, l’UTICA a cherché à placer la question économique au premier plan de ses préoccupations. Elle a été la première à avertir que la situation économique était alarmante. Elle  a été la première à avertir que le processus de transition démocratique resterait fragile et menacé s'il ne s'accompagnait pas du redressement de l'économie et d’un retour à la normale, afin de créer le maximum de postes d'emploi pour les jeunes Tunisiens. L’UTICA a également proposé plus d'une initiative pour réformer et relancer l'économie. La dernière proposition en date est un plan pour sortir de la crise. Dans le même contexte, elle a contribué à l'élaboration du contenu du document de l'Accord de Carthage et elle a donné sa vision et des lignes directrices pour la Loi de finances de 2018.

 

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Malheureusement, elle n’a pas reçu de réponse des gouvernements successifs et l’économie est  aujourd'hui confrontée à des indicateurs économiques à leurs plus bas niveaux obligeant les gouvernements successifs à adopter chaque années des lois de finances supplémentaires avec un déficit budgétaire des entreprises publiques, qui a coûté à l’économie nationale des pertes énormes outre le commerce parallèle, la contrebande et le déficit croissant des caisses sociales.
 
Malgré toutes ces conditions difficiles, l’entreprise tunisienne a fait, au cours des dernières années, d'énormes sacrifices, notamment l’acceptation de l'augmentation exceptionnelle de 7,5 pour cent des impôts édictée par la loi de finances de 2017, dans l'espoir que le produit de cette augmentation aille au développement, à l'investissement et à l'emploi. Mais rien de tout cela n’a été réalisé. Bien au contraire, la loi de finances de 2018 est venue avec de nouvelles charges pour l’entreprise, qu'elle soit fiscale ou sociale.
 
Mais combien de temps l’entreprise privée paiera-t-elle le prix? Combien de temps continuerons-nous à négliger les réformes? S’est exclamé la présidente de l’UTICA.
 
Nous avons toujours défendu les intérêts de ceux qui adhèrent à l’UTICA sans discrimination et conformément aux principes fondamentaux sur lesquels repose notre organisation a souligné Mme Bouchamaoui. Cette organisation, qui est une grande famille unie, ne fait aucune différence entre les grandes et les petites entreprises.
 
Nous étions conscients, a affirmé la présidente de l’UTICA, que les difficultés économiques auraient des effets négatifs sur de nombreuses activités, en particulier sur les petites et moyennes entreprises, les métiers et l'artisanat, secteurs que nous avions privilégiées dans nos nombreuses rencontres avec les membres du gouvernement et dans nos discussions dans nos instances et structures décisionnelles. Sans les positions fermes de l'UTICA et sa défense des demandes et des dossiers des entreprises, les répercussions sur certains secteurs auraient été plus graves et pires.
 
L'UTICA a défendu toutes les revendications légitimes exprimées par certaines professions et a souvent obtenu des gains pour les secteurs concernés. Nous avons également concentré nos efforts sur un certain nombre de priorités, notamment la réhabilitation de la valeur du travail et l'arrêt des sit-in, des grèves aléatoires et de toutes les manifestations de violation de la loi. 

L’UTICA a continué affirmer son soutien à l'initiative privée, à l’amélioration du climat des affaires, à l’assainissement du climat social et à la facilitation de l'esprit d'entreprise, en particulier dans les régions de l'intérieur, et a appelé à trouver une réponse sérieuse au commerce parallèle et à la contrebande.

 
Et même si les résultats ne sont pas au niveau de nos attentes, nous pouvons dire qu'aujourd'hui, l'opinion publique est consciente de l'importance de ces problèmes et de leur impact sur l'avenir de la Tunisie et nous espérons que cette prise de conscience se traduira en actions et engagements de la part de toutes les parties afin que l’économie reprenne son expansion.
 
Malgré, les difficultés qui ont caractérisé ces dernières années, nous n'avons jamais manqué à nos engagements, notamment vis-à-vis de notre partenaire social, l'Union générale tunisienne du travail en nous engageant toujours dans des négociations sociales difficiles vu la situation économique  du pays avec la conviction que le pouvoir d'achat du citoyen doit être maintenu.
 
Ces décisions ont été prises à chaque fois en coordination avec les structures décisionnelles de l'Union, sur la base de l'avis de nos commissions compétentes, et nous n'avons jamais pris de décision individuelle parce que l'ère des décisions individuelles est révolue.
 
Oui, certaines décisions ont été difficiles et douloureuses et ont incité certains à chercher d'autres cadres pour défendre leurs intérêts. En respectant ces choix, nous affirmons que quitter la tente de l'Union n'est pas la meilleure solution, car notre force réside dans notre unité et parce que l’UTICA est pour tous et qu’elle est ouverte à toutes les visions et les propositions.
 
Au début de 2011, nous avons lancé le slogan « l'UTICA est une organisation apolitique» et je peux dire que durant notre mandat, nous avons concrétisé ce slogan sur le terrain. Durant ces dernières années nous avons été certes une organisation apolitique mais qui s'intéresse à la politique en ce qui concerne son impact sur la situation économique et sociale dans le pays.
 
Le temps est venu aujourd’hui de trouver le courage nécessaire, loin des calculs politiques et électoraux étroits, pour prendre les décisions appropriées qui s'imposent parce que cela n'a aucun sens de gagner des élections et de perdre une patrie, Dieu nous en garde.

 

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Pour ces raisons, nous croyons que durant la période à venir les efforts des organisations nationales et des partis politiques doivent se concentrer sur les programmes et les visions qui permettront de sortir le pays de la crise.
 
Et nous, à l’UTICA, nous sommes unis dans notre vision et dans notre programme pour la Tunisie et nous avons œuvré au cours des cinq dernières années à donner aux activités de l’UTICA une nouvelle dimension et une nouvelle vision qui renforcent la dimension citoyenne de notre organisation et de l’entreprise en général.
 
C’est dans ce cadre que nous avons signé avec le ministère de l’éducation, une convention en vertu de laquelle les chefs d’entreprises ont pris en charge la maintenance de 200 établissements d'enseignement à travers le pays avec un budget de plus de trois millions de dinars.
 
Nous avons également créé la Fondation UTICA, qui s'occupe d’activités à caractère social et caritatif et nous avons également lancé l'Académie de l’UTICA qui s’occupe principalement de la formation des membres et des cadres de l’UTICA.
 
De même, nous avons organisé la première session du concours UTICA–Awards pour le renouveau social, qui a permis d’accorder un certain nombre de prix à des entreprises qui se sont distinguées dans ce domaine.
 
Au niveau des relations internationales, nous avons concentré nos efforts sur la coopération avec le continent africain, que nous considérons comme représentant l'avenir et nous avons déclaré 2014 l'année de l'Afrique. De même, nous avons essayé autant que possible d’exploiter le prix Nobel de la paix pour présenter la Tunisie et son expérience démocratique dans de nombreux forums pour attirer les investisseurs étrangers dans notre pays.
 
Dans le cadre de notre partenariat avec l'organisation patronale norvégienne, nous avons confié à un bureau d'étude la réalisation d'une étude sur l'image de l’UTICA auprès de l'opinion publique nationale et des chefs d’entreprises afin d'élaborer un plan de communication à la lumière de ses résultats et qui est dans ses dernières étapes et qui sera entre les mains du nouveau bureau exécutif national.
 
Notre Union, a conclu Mme Bouchamoui, a été au cœur de toutes les batailles menées par notre pays et elle a placé toujours l'intérêt de la Tunisie au-dessus de toute considération, quelles que soient les circonstances et l’UTICA continuera sur cette voie car notre vraie bataille aujourd'hui n'est pas entre patronat et salariés. C’est une bataille commune pour l’emploi. Mais il ne peut y avoir création d’emplois sans investissements comme il ne peut y avoir d’investissements sans stabilité.
 
Le succès et la réussite de l’entreprise tunisienne et du secteur privé sont un succès pour la Tunisie et une victoire pour nous tous.
 
Avant de conclure son discours, Mme Bouchamaoui a annoncé aux congressistes sa décision de retirer sa candidature aux élections des membres du nouveau Bureau Exécutif national.

 

 

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