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Mercredi 11 Avril 2018

M. Majoul au séminaire national sur les grandes réformes :« La situation actuelle exige une action rapide et du courage pour prendre les décisions appropriées »

M. Majoul au séminaire national sur les grandes réformes :« La situation actuelle exige une action rapide et   du courage pour prendre les décisions appropriées »

 

M. Samir Majoul, Président de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, a participé le mercredi 11 avril 2018, à la cérémonie inaugurale du séminaire national sur les grandes réformes, présidé par le chef du gouvernement M. Yousef Chahed.
 
Intervenant à cette occasion, M. Majoul a souligné que ce séminaire s'inscrit dans le cadre du partenariat pour faire face aux grands enjeux nationaux. Il a exprimé l'espoir que cette initiative contribuera à l'élaboration d'une feuille de route sur les futures orientations économiques et sociales de notre pays et fournira les conditions nécessaires pour surmonter la crise économique actuelle qui s'aggrave jour après jour, et menace de saper toutes les réalisations et les gains du processus de transition démocratique.
 
M. Majoul a ajouté qu’au cours des cinq dernières années, l'UTICA a toujours mis en garde contre les dangers de la crise économique et de ses répercussions sociales alors que certains l’accusaient d'exagérer et d'intimider les tunisiens.
 
Depuis 2012, l’UTICA, a affirmé M. Majoul, a non seulement attiré l'attention et lancé des cris d’alarme, mais a présenté dans sa « vision 2020 » des propositions pratiques de réformes pour le développement de tous les domaines de l'activité économique ainsi qu’une approche de ce que devraient être les relations sociales et le climat social en général.

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L’UTICA, a ajouté M. Majoul, a également présenté en 2015 un plan de relance de l'économie nationale soutenu par 26 organisations et organismes représentant le secteur privé ainsi qu’un certain nombre de propositions, de visions et de projets présentés presque chaque année à l'occasion de chaque nouveau projet de loi de finances. Malheureusement, toutes ces initiatives n'ont pas reçu les réponses ce qui a ralenti et ralenti toujours les réformes.
 
L’UTICA a ensuite pris une part active dans l'initiative présidentielle de 2016 qui a abouti à l'accord de Carthage sur la base d'un certain nombre de réformes nécessaires et urgentes, mais ces réformes n'ont pas encore été mises en œuvre, aggravant les indicateurs économiques  et les difficultés et rendant la marge de manœuvre très étroite. La situation actuelle exige aujourd’hui une action rapide et du courage pour prendre les décisions appropriées loin des calculs circonstanciels étroits, quelle que soit leur nature a affirmé le président de l’UTICA.
 
Les maux de notre économie a souligné M. Majoul, sont devenues nombreuses, plus graves et chroniques, menaçant et exigent que tout le monde reste ferme et responsable. Le début du consensus sur les réformes requises dans le cadre de l'Accord de Carthage et tout récemment à travers les travaux du Comité d'experts, constituent une bonne base pour engager les réformes et éviter de perdre du temps a ajouté M. Majoul.
 
L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat considère que l'une des principales priorités de la réforme aujourd'hui est de remédier au déséquilibre des finances publiques, qui a incité les gouvernements successifs à mobiliser des ressources financières en imposant de nouvelles charges à l’entreprise économique qui ont impacté négativement leurs capacités à investir et à créer ainsi de nouveaux emplois.
 
Ce n'est pas un secret, a ajouté M. Majoul, que les problèmes des finances publiques sont principalement dus à l'augmentation de la masse salariale, aux pertes enregistrées par les entreprises publiques, au déficit des fonds sociaux et à l'augmentation des dépenses de la caisse de compensation et l’UTICA a fait des propositions sur toutes ces questions, que nous considérons comme l'essence même de la réforme a souligné M. Majoul.
 
Le président de l’UTICA a ensuite passé en revue les principaux éléments de la vision de l’UTICA sur ces questions. Il a ensuite souligné que les problèmes de l’économie nationale ne se limitent pas à ces axes jugés importants et structurels mais touchent également au climat général d'investissement et à de nombreux aspects négatifs qui font perdre à l’économie des points importants dans les taux de croissance et qui paralysent la capacité des entreprises à investir et attirer les investisseurs étrangers. A la tête de ces phénomènes négatifs, a affirmé M. Majoul, se trouve la contrebande, le commerce parallèle, la perturbation des sites de production, l'absence de l’autorité de l'Etat et son incapacité à appliquer la loi.
 
Aujourd'hui, a affirmé M. Majoul, nous avons besoin de libéraliser les investissements, d'accélérer l'adoption de la loi d'urgence économique, de lever les obstacles sur les projets bloqués, de revoir la loi sur le partenariat entre les secteurs public et privé, de promouvoir les exportations à travers l'élaboration d'un plan intégré et de la révision de certains accords commerciaux. Nous avons aussi besoin d’une réforme du système fiscal pour intégrer le marché parallèles et pour alléger la pression sur l’entreprise et de la réforme administrative pour simplifier les procédures et améliorer la performance de la fonction publique et de trouver une solution à la situation dans le port de Rades et dans toutes les zones logistiques.
 
En conclusion, M. Majoul a souligné que  « nous n'avons pas d'autre choix que de faire face à cette situation difficile avec courage, audace et responsabilité parce que l'histoire n'aura pas pitié de nous ».

 

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