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Mardi 05 Mars 2019

Le coût de l'énergie et son impact sur l’entreprise

Le coût de l'énergie et son impact sur l’entreprise

L’UTICA-Academy, a organisé mardi 5mars 2019, en coopération avec la Fondation Konrad Adenauer, un séminaire sur « le coût de l'énergie et son impact sur l’entreprise ».

 

La séance d’ouverture a été présidée par M. Slim Feriani, ministre de l’industrie, des PME et de l’énergie et M. Samir Majoul , président de l’UTICA et avec la participation de M. Hichem Elloumi, vice-président de l’UTICA, du président directeur général de la STEG, du directeur général de l’ANME et du représentant de la Fondation Konrad Adenauer.

 

M. Samir Majoul, président de l’UTICA a souligné que les débats sur le sujet connaissent une évolution continue intimement liée à l'évolution des factures énergétiques que les industriels doivent subir. Il est évident, a ajouté M. Majoul que l'augmentation de 45% des tarifs d'électricité et de gaz de l'année dernière a été un coup des plus durs pour l'industrie tunisienne, une augmentation brusque et non concertée qui a crée un vif malaise chez les industriels de tous les secteurs. Le problème reste réel a ajouté M. Majoul et ce coût supplémentaire ne fera qu'enfoncer encore plus les entreprises dans l'hémorragie rapide des coûts de production.

 

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A l'heure où l'économie tunisienne subit des maux de toutes sortes, a souligné le président de l’UTICA, l'augmentation du prix de l'énergie vient aggraver la situation et grever encore plus la structure de coût et l'entreprise, déjà victime d'un marché parallèle de plus en plus envahissant et d'importations massives de produits finaux et elle doit faire face à ces épreuves et faire de son mieux pour rester sur le marché.

 

La question dépasse largement l'échelle micro-économique a affirmé M. Majoul, car elle constitue une réelle menace pour tout le tissu industriel. Dans ce genre de situation, l'approche devrait être globale, il faut réfléchir "économie" a souligné M. Majoul a joutant qu’il faut réviser nos pratiques en matière de consommation d'énergie, rationaliser cette consommation, mettre les garde-fous nécessaires à la lutte contre le gaspillage, et surtout, développer d'autres formes d'énergies moins coûteuses et plus durables. Ceci n'est plus un choix mais une nécessité.

Le président de l’UTICA a affirmé qu’il est essentiel de s'atteler sans délais à la promotion et au développement du secteur des énergies renouvelables; d’encourager la production de l'énergie par les particuliers et les entreprises, de mettre en place la logistique permettant la distribution des excès de production, d’encourager la création de fermes solaires.

L'UTICA, a développé une feuille de route pour le secteur énergétique selon sa vision et qui sera présentée lors de cette demi-journée. En attendant, il faut arrêter cette hémorragie de taxation des entreprises et accepter une transition fluide sans conséquence sur notre compétitivité; car augmenter les tarifs afin d'atteindre un équilibre rapide de la société nationale risque de faire perdre à cette même société ses clients qui, tout simplement, auraient disparu.

 

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M. Slim Feriani, ministre de l’industrie, des PME et de l’énergie a affirmé que l’ère ou la Tunisie était exportateur de pétrole est révolue et la réalité d’aujourd’hui est que le pays enregistre un déficit énergétique de 50% avec une facture énergétique qui représente 1/3 du déficit commercial et 50% du déficit budgétaire. Pour surmonter la situation difficile que traverse le pays, beaucoup de chose restent à faire tel que l’adoption d’un nouveau cadre juridique pour les hydrocarbures, dont le draft final sera prêt au cours de 2019, la relance de l’investissement dans l’exploration qui a repris depuis 2 ans. Il a ajouté que les principaux piliers de la transition énergétique nationale sont le développement massif des énergies renouvelables et le renforcement de la politique d’efficacité énergétique et de maitrise de l’énergie.

 

A l’ouverture des travaux de cette manifestation, M. Hichem Elloumi, vice-président de l’UTICA a souhaité que cette journée permette l’instauration d’un débat franc, sincère entre toutes les parties concernées par la problématique de l’énergie, producteurs, entreprises et pouvoirs publics. Il a également annoncé que l’UTICA présentera à l’occasion de cette demi-journée, ses propositions pour discussion et adoption de propositions finales à présenter au gouvernement. L’objectif, a ajouté M. Elloumi est de trouver un consensus sur la manière de réduire le déficit énergétique. Il est de la responsabilité de toutes les parties de contribuer à trouver cette solution et de dépasser les débats stériles que nous connaissons depuis 2011.

 

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De son coté M. Ali Kanzari, président de la chambre syndicale nationale du photovoltaïque de l’UTICA, a présenté le plan d’action de l’UTICA qui comprend trois axes principaux : la tarification, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Il a mis l’accent en particulier sur l’importance des ressources renouvelables et la nécessité de la mise en œuvre d’une politique d’efficacité énergétique qui encourage en particulier le partenariat public privé.

 

Dans son intervention M. Hatem Gafsi, représentant de la Fondation Konrad Adenauer a fait quant à lui un benchmarking avec l’expérience allemande dans la gestion des ressources énergétiques.

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