Jeudi 16 Janvier 2020

Une conférence de presse sur la filière huile d’olive

Une conférence de presse conjointe des chambres syndicales nationales du secteur de l'huile d'olive s’est tenue le 16 janvier 2020 au siège de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat.

 

Cette conférence de presse s’est tenue sous la présidence de M. Chiheb Slama, président de la chambre nationale des exportateurs d’huile d’olive en présence de   M. Abdesselem El Oued membre du bureau exécutif national de l’UTICA  , M. Mourad Ben Achour, président de la chambre nationale des oleifacteurs , M. Abdelaziz Makhloufi,  membre de la chambre des  conditionneurs  d’huile d’olive , M. Hmida Ben Amor, président de la chambre nationale des extracteurs   d’huile de  grignon, M. Slim Ben Aissa, président de la chambre nationale des raffinage des huiles.

 

Cette conférence de presse avait pour objectif de faire la lumière sur les problèmes rencontrés par le secteur de l'huile d'olive et d'apporter les clarifications nécessaires après la controverse sur le fonctionnement de la filière huile d’olive.

 

 

Au début de la conférence, M. Chiheb Slama a fait une présentation chiffrée de la situation de la filière, des résultats qu’elle a enregistrés au niveau de la production, du conditionnement et de l’exportation.

 

Il ressort de la présentation de la filière et des réponses données aux différentes questions des représentants des médias que la récolte exceptionnelle de cette année, avec 350.000 tonnes, a permis aux différents intervenants de débattre des problèmes et difficultés de la filière huile d’olive, de discuter des perspectives d’avenir, des moyens de promouvoirla commercialisation de la production et pallier aux difficultés actuelles dans un environnement international caractérisé par une concurrence très rude et par l’arrivée de nouveaux producteurs.

 

Il a été souligné que dans les années à venir ce chiffre sera la moyenne annuelle et pour surmonter les difficultés il est important de prendre en considération dans toutes les discussions, aussi divergentes soit-elles, l’intérêt de la filière et de l’économie nationale et s’il y a des dossiers litigieux il y a toujours la justice car la Tunisie est un Etat de droit.

 

L’appui aux jeunes exportateurs à travers la mise en place d’un fonds de soutien et d’une prime d’incitation a été également présenté aux représentants des médias. Cet encouragement qui pourrait atteindre 300.000 dinars sur trois années leur permettra d’engager des actions promotionnelles sur des marchés ciblés.

 

Il ressort également de la présentation que depuis sa libéralisation en 1995, la filière n’a cessé de se développer à l’international et compte aujourd’hui 320.000 producteurs, 1674 huileries, 80 unités de conditionnement, 7 exportateurs d’huile d’olive conditionnée et 60 marques commerciales de renommée internationale. Grace aux investissements consentis et aux laboratoires mis en place, l’huile d’olive tunisienne est aujourd’hui présente sur 54 marchés mondiaux et la filière représente 20 % des emplois et 43% du secteur des industries agro-alimentaire.

 

Malgré ces acquis à l’international, il est important de promouvoir et de développer le marché local auquel doit s’adosser la filière sachant que la Tunisie exporte 90% de sa production sachant que le marché national est en régression.