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Mercredi 10 Février 2021

M. Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI: Les réformes nécessitent un contrat social qui va lier toutes les forces vives de la nation

M. Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI:   Les réformes nécessitent un contrat social qui va lier toutes les forces vives de la nation

Dans une interview accordée à l’Agence TAP, M. Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds Monétaire International (FMI) est revenu sur les relations de la Tunisie avec le FMI et sur les pré-requis pour une relance de l’économie tunisienne. Il a notamment souligné qu’un dialogue national demeure le cadre idoine pour relancer l’économie tunisienne pour engager les réformes. Il a affirmé que le  «le fonds demeure engagé auprès de la Tunisie, afin de l’accompagner dans ses réformes. En revanche, c’est aux Tunisiens et à eux seuls, de les conduire ». 

 

A propos de la conclusion d’un nouveau programme de financement avec la Tunisie, le responsable du FMI a déclaré que le Fonds n’a reçu jusqu’à ce jour aucune demande officielle du gouvernement ajoutant que le fonds reste «aux côtés de la Tunisie, pour l’aider à renforcer sa stabilité économique».

 

Abordant la question de la pandémie du covid 19, M. Azour a déclaré que dès l’apparition de la Covid-19, le fonds a fourni à la Tunisie un appui de 750 millions de dollars, sans conditions. Et ce, afin de répondre aux besoins urgents de financement du budget et de la balance des paiements. Cela fait de la Tunisie le premier pays du monde à avoir reçu une aide équivalente à sa quote-part (la quote-part d’un pays membre, détermine le montant maximum de ressources financières qu’il s’engage à fournir au FMI, ainsi que le montant de l’aide financière qu’il peut obtenir du fonds).

 

Outre la lutte contre la pandémie de la Covid-19, a ajouté M. Azour, les services du FMI ont insisté sur l’importance de prioriser les dépenses liées à la protection sociale. Elles  sont relativement faibles en Tunisie, dans la mesure où elles ne représentent que 2,5 points du PIB. Or, ces dépenses sont cruciales pour assurer la cohésion sociale. Et cela a même été démontré dans le cadre d’une étude élaborée récemment par le FMI.

 

M. Azour a souligné dans cette interview que le renforcement des dépenses sociales permet également, de générer de la croissance. Laquelle a connu une baisse historique dans le pays. Depuis l’indépendance, la Tunisie n’a pas connu une croissance négative, comme celle enregistrée en 2020.Il est impératif de relancer aujourd’hui l’économie tunisienne. Cela implique nécessairement certaines réformes comme la réhabilitation des entreprises publiques. 

 

Les entreprises publiques  doivent être plus dynamiques et plus efficaces. Et ce afin d’être en mesure d’augmenter la productivité. La relance de l’économie et la mise en œuvre des réformes doivent se faire à travers un dialogue national. C’est à dire une sorte de contrat social qui va lier toutes les forces vives de la nation (UGTT, UTICA, société civile, jeunes, économistes…).

 

Le responsable du FMI a ajouté que le plan de relance économique issu de ce dialogue devra être approuvé par la majorité des acteurs. Certes, cela va nécessiter des efforts. Mais cela contribuera, néanmoins, à déclencher une nouvelle relance qui permettra à la Tunisie, dans les dix années à venir, de renforcer sa position dans la région, de créer des emplois et de passer d’une situation de rente, à une situation de croissance et d’opportunités.

 

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