Vendredi 21 Juin 2013

Intervenant ? la conférence de la Chambre de Commerce Arabo-Britannique ? Londres

Mme Bouchamaoui met l’accent sur le rôle des femmes entrepreneurs  dans le développement économique de la Tunisie
En marge du sommet du G8, la Chambre de Commerce Arabo-Britannique a organisé une conférence économique autour du thème « le rôle de la femme arabe dans le développement économique des pays arabes en phase de mutation », et ce 25 et 26 juin 2013 à Londres, en présence de plusieurs personnalités féminines arabes et du G8 opérant dans différents domaines.
Invitée à cette conférence, Mme Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, a eu une intervention, mercredi 26 juin en cours, portant sur la contribution des femmes chefs d’entreprises dans le développement de l’activité économique en Tunisie.
Mme Bouchamaoui a précisé dans son intervention que les femmes chefs d’entreprises n’épargnent aucuns efforts pour contribuer avec les autres parties de la population tunisienne à réussir les défis actuels de la Tunisie, dont, la promotion des investissements, la création d’emplois et un développement régional équilibré en particulier dans les régions internes du pays.
La présidente de l’UTICA a souligné, également, que la Femme Tunisienne, qui ne cèdera jamais ses acquis, est déterminée à jouer pleinement son rôle dans cette phase de transition démocratique, et reste optimiste quant à l’avenir du pays malgré les difficultés conjoncturelles qu’il connaît actuellement.
Par ailleurs, elle a passé en revue les obstacles que rencontre la femme chef d’entreprise en Tunisie notamment au niveau des ressources financières.
Et d’ajouter que l’UTICA a déjà lancé des réflexions sur les outils à mettre en place pour la promotion de certains métiers, dont l’artisanat, afin d’aider les femmes opérant dans ces domaines à développer leurs exportations et à accéder à  de nouveaux marchés étrangers, appelant les organisateurs de cette conférence à soutenir ces efforts et à contribuer à leur concrétisation. Ces outils englobes entre autres, la création d’un nouveau fonds de roulement, la création de centrales d’achats des matières premières utilisées par les femmes dans plusieurs métiers, afin des les aider à diminuer le coût des charges...
La présidente de l’UTICA a appelé, également, les instances économiques internationales et le groupe du G8 à étendre leur coopération avec les représentants du secteur privé dans les pays arabes, et à mettre en place des mécanismes de dialogue continu avec eux, et à  ne plus se limiter à la coopération avec les gouvernements et établissements publics. Elle a noté, dans ce cadre, que les opérateurs du secteur privé tunisien comptent en premier lieu sur leurs propres moyens, mais ils ont besoin aussi de l’aide de leurs amis, et restent ouverts à toutes les expériences étrangères…
Mme Bouchamaoui a expliqué, en outre, que l’amélioration du positionnement de la femme dans le paysage économique du pays, suppose en premier lieu la restructuration des femmes chefs d’entreprises au sein des organisations syndicales et professionnelles.
Elle a mis l’accent, à ce propos, sur l’exemple de l’UTICA qui a procédé, dès le début des années 90, à la création d’une structure dédiée aux femmes chefs d’entreprises, et a favorisé l’accès des femmes à des postes de leaders au sein du patronat tunisien, citant son expérience personnelle en témoigne.
La présidente de l’UTICA a répondu, en marge de cette conférence, aux différentes questions des participants, traitant des difficultés rencontrées par les femmes dans le milieu des affaires, les caractéristiques de la  situation économique et le climat des affaires en Tunisie…
La conférence de la CCAB a été marquée par la participation de plusieurs personnalités féminines de renommées, aussi bien des pays arabes que des pays du G8, qui ont présenté leurs expériences dans le domaine de l’activité économique.